Histoire

De gueules , à deux clefs en sautoir, l’une d’argent, l’autre d’or .
( Source : Adrien Favre – historien local )

Explication des symboles
( d’après Mr patrick Dalmaz , professeur d’histoire au collège ) :

De gueule signifie “fond rouge”. En sautoir : objets rangés croisés , en l’occurrence , les clefs.

La clef d’argent est unie et sans hachure. Elle représente le pouvoir temporel sur les fidèles terrestres.

La clef d’or est normalement ornée de points. Elle rappelle la clef de saint Pierre et représente le pouvoir spirituel.

Les recherches effectuées ne nous ont pas permis de trouver d’explications sur le sens à donner à ces symboles réunis dans le blason . On peut imaginer que ceux qui l’ont conçu ont voulu donner une dimension spirituelle et religieuse à notre village , certainement due au prieuré bénédictin qui a précédé l’édification de notre village et à notre église .
Mais cela n’est qu’une hypothèse . Un appel est lancé aux personnes éclairées susceptibles de nous aider à interpréter ces symboles .

L’histoire du village

L’origine du village remonte à l’an mil. Des annexes d’abbayes de grand renom dans la chrétienté s’établissent sur les terres qui vont devenir avec le temps Charnoz , Saint jean de Niost et Saint –Maurice de gourdans . Ces présences rassurantes vont servir de pôle d’attraction pour toutes les populations rurales alentour.
C’est ainsi qu’est né Saint –Maurice d’Anthon, nom primitif donné à notre village , suite à l’implantation d’un prieuré bénédictin , comme nous l’apprend une charte de l’empereur Conrad-le-pacifique datée de l’an 971 .

La physionomie primitive de notre commune exprime donc un état de fait plutôt religieux . C’est d’ailleurs de cette époque que date notre église , petit bijou d’art roman et dont les ans ont donné une admirable patine aux galets de la rivière , aux rangées de terre cuite et de pierres utilisées pour son édification datée du 11 et 12 siècle .
Notre village a d’abord été la propriété des sires d’Anthon , implantés sur la rive gauche de la rivière, en vis à vis. Les domaines qui forment notre cité portent dés l’origine des noms qui sont encore en vigueur de nos jours : l’Orme , le Zonchet , le Ronger , le Content , le Plan , Pollet … En 1285 , Saint-Maurice devient un fief savoyard , dépendant de la baronnie de Gourdans , qui regroupe sous sa tutelle également Charnoz et Saint-Jean .
Alternativement dauphinois puis de nouveau savoyard , Saint Maurice devient en 1595 seigneurie du royaume de France et restera désormais français .

De 1350 au 17 siècle, notre village connaît sa plus grande prospérité et sa foire d’automne amène une affluence considérable de marchands de Bresse , du Dauphiné et de Lyon .Parallèlement , La population évolue . De 49 feux (245 habitants ) en l’an 1440, elle passe à 750 habitants au 17 ème siècle pour monter à 1000 âmes à la veille de la révolution .
Communauté de laboureurs , mais aussi d’artisans , d’ouvriers et de commerçants , la population de Saint-Maurice est alors très dynamique et les affaires y sont florissantes .La culture du ver à soie pour alimenter les soyeux lyonnais est une autre spécificité de notre village qui a compté jusqu’à 2857 mûriers à l’apogée de cette activité .

Eglise romane de Saint-Maurice de GourdansMais après la guerre de 1870 , cette dynamique décline pendant que l’état rogne les limites communales par l’empiétement graduel du camp militaire de la Valbonne et que différents conflits avec les villages voisins privent notre commune de terres .

Il faut attendre notre époque et plus particulièrement les années 80 pour que village sorte de sa léthargie et connaisse un nouvel élan grâce à la proximité de l’agglomération lyonnaise , le développement économique des entreprises de la plaine de l’Ain et la volonté de ses édiles .

Riche de son histoire et de son église , Saint-Maurice de Gourdans , village situé au confluent du Rhône et de l’Ain , veut rester digne de son passé dans la fierté de son accueil pour offrir à chacun , résident ou visiteur , la joie d’y séjourner .

(sources: Adrien Favre, historien local et Roger Devolfe, ancien maire de Saint Maurice, auteur du livre “Saint Maurice de Gourdans, son histoire, des origines à nos jours “).